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Egoïne, après quelques semaines d’absence est revenue en consultation. Elle est de nouveau présente à elle. Les derniers évènements de vie traversés semblent l’avoir détourné de sa trajectoire. Chanceuse, elle a fait la plus belle des rencontres. Elle entre, je l’accueille et lui laisse la parole. 

Sandrine : « Egoïne, notre dernière entrevue date de quelques semaines. Lors de la dernière consultation, tu étais euphorique, le grand amour était apparu devant toi, est-ce de vos retrouvailles dont nous allons parler aujourd’hui ? »

 

Egoïne : « Oui exactement. Je sens aimée. Je me sens aimée au-delà de la présence, je me sais chanceuse et en même temps, je me sens bousculée. 

Jusqu’à hier, j’étais celle qui a explorait le vide affectif. J’étais arrivée dans un ventre, qui avait connu la dépression, le deuil, le manque d’attention, la trahison, le rejet, l’inceste.

J’étais cette enfant qui estimait que ses besoins affectifs n’avaient pas été comblés au regard de ses besoins. 

J’étais celle qui grandissait, à l’âge cellulaire aux côtés de deux belles âmes. En revanche, elles avaient choisi de ne pas s’incarner. J’ai depuis peu, compris que les cellules d’Egoïne ont connu le rejet et l’abandon, dès les premières semaines suivant la conception de triplés. 

J’étais celle qui se jetait à cœur et à corps perdus dans mes relations, pensant avoir retrouvé enfin, un de mes frères. Je déchantais à chaque fois. 

J’étais évidemment dépendante affective. J’étais celle qui avait envie de proximité, de partage, j’étais celle qui avait besoin d’être rassurée par la présence de l’être aimé. 

J’étais celle qui préférait maitriser ma vie et celle des les autres, plutôt que de leur faire confiance. J’avais été selon moi, trahie, abandonnée par mes frères, comment faire à nouveau confiance.

Je parcourais l’éther, fuyait mon existence, me perdais dans le travail, dans la consommation à outrance, me noyais dans un verre d’eau. J’étais celle qui rampais pour vivre ou redonner vie à des relations inespérées, impossibles.

Mon Cœur Partenaire a plusieurs fois souhaité secrètement quitter la terre, pour rejoindre les étoiles. Après sa dernière traversée de la nuit noire de l’âme, à nouveau, il a choisi la vie. La liberté. La liberté, c’est par exemple, vivre sans attachement … 

Voilà aujourd’hui, je suis celle qui relève le défi. 

Le défi que mon Cœur Partenaire s’est lancé : celui d’aimer et d’être aimé librement. 

J’ai accepté les nouvelles conditions d’entrée dans une très belle histoire entre deux cœurs aimants. 

Je suis cet aimant, épris de désir pour l’autre, énergétiquement je l’attire et réciproquement. Je suis celle qui ressent nos énergies se mêler. Quand je suis présente à moi, je trouve cela délicieux.

Je suis cet aimant, ce cœur débordant d’amour. Je suis celle qui découvre l’amour inconditionnel, dans un cadre qui est plus étroit que le sien. Je vois mes énergies lécher les bords du cadre, avec cette envie de repousser les limites en quête d’adaptation du cadre à qui je suis. 

Je suis cette exploratrice du nouveau modèle amoureux. Autour de moi, les arbres ont disparu, reste le plus fort, le plus grand, le plus beau. Je l’admire. Je sais qu’il est là pour moi et qu’il a sa vie d’arbre. D’autres arbres vont pousser, venir agrandir le champ des possibles à l’arrivée du printemps. 

Alors que l’hiver est rude, je suis celle qui a envie de s’abriter dans son tronc lors des tempêtes. 

Je suis celle qui souhaite s’adosser à lui quand je suis triste ou fatiguée.

Je suis celle qui a envie de grandir avec lui. Je suis celle qui imagine être assise sur une de ses branches pour prendre de la hauteur. 

Je suis celle qui fait partie du tout, qui sent la fusion avec cet arbre audacieux. Je sais que d’autres peuvent entrer dans la forêt, et possiblement auront envie de venir se reposer à ses pieds. 

Je suis celle qui sens qu’elle est au début de l’apprentissage, celle qui chute et se relève ensuite. 

Je suis cette fée, qui croit en la magie de l’amour, que l’arbre saura s’assouplir tant son cœur est grand, Je souhaite être celle qui se sent aimée même quand il regarde au loin. »

 

Sandrine : « Egoïne, quelle expérience, je te remercie de la partager avec moi. Je sens que tu prends la parole pour prendre de la hauteur. »

 

Sandrine s’adresse maintenant au cœur partenaire :

 « Cœur Partenaire, grâce à ton amour, Egoïne a retrouvé le fil d’or de sa destinée. Je sens que sa boussole intérieure est encore parfois désorientée. En revanche, ce qui me rassure c’est qu’elle sait là retrouver en elle. Egoïne est un vaste ouragan d’amour. Cet arbre semble par sa présence rassurer notre belle Egoïne, il a survécu aux tempêtes, il est un roc sur lequel est pourra venir se reposer. Le feu ardent d’Egoïne à lui apporte aussi de la légèreté, de la chaleur probablement. 

Cela me fait penser à la rencontre du masculin avec le féminin. Je leur souhaite de vivre la plus magique des histoires de cœur à cœur. Je leur fais confiance. 

Aujourd’hui, je vois en toi : 

La déesse qui imite son arbre, tu es droite et digne. 

La magicienne qui transforme pour assouplir et poursuivre.

La persévérance résiliente, tu irradies de tendresse et sagesse.

 

Je t’offre 3 mots, je les grave en ton centre avec tendresse et amour, 

Amour, confiance et lâcher prise.

Vole tel un écureuil au-dessus de la peur, du contrôle et de l’attachement, saute de branches en branches. Joue, amuse-toi, vis.  

A vous Cœur partenaire et toi Egoïne, ensemble vous êtes forces vives du renouveau et renaissance. »

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