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Les nouvelles saisissantes d'Egoïne

Je sais depuis quelques années, qu’il est bon d’accueillir notre égo. Certains lui ordonnent de disparaitre. Personnellement j’ai choisi de lui donner un sobriquet. Vous l’avez deviné, je l’ai baptisé Égoïne. Pourquoi ? Simplement parce qu’à plusieurs reprises elle m’a « scié les pattes ». J’ai aussi considéré qu’il est essentiel de la traiter comme j’aime l’être moi-même, soit avec considération et respect. 

Égoïne s’est manifestée un matin. J’ai ressenti comme un appel, un besoin irrépressible d’écrire, de lui prêter ma main pour qu’elle puisse s’exprimer. Voilà comment sont nées « Les nouvelles saisissantes d’Égoïne ».

Elle a choisi de laisser s’exprimer la râleuse, la jalouse, la dépressive, la « connasse »… Rôles, masques qu’elle tient à merveille. Comme Égoïne existe dans l’ombre et dans la lumière, il est essentiel de donner aussi la parole à la déesse, la reine, l’étoile. 

Travail d'écriture à partir de cartes DIXIT.

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A chaque séance, Égoïne est surprise par ses émotions, ses intentions. 

Aujourd’hui, elle a très envie de me parler d’amour avec un grand A.

Égoïne : « Oh oui, je me sens aimée. C’est surprenant, car j’ai déjà connu l’amour, mais là c’est très différent d’avant. 

J’étais celle qui croyait que l’amour était uniquement conditionnel, compromis, manipulation, rapport de forces. 

Depuis que mon Cœur Partenaire m’a tendu la main, pour m’aider à sortir de l’abîme, des flammes de l’enfer, de la nuit noire de l’âme, du silence imposé par mon autre, et après de très longs mois, je perçois l’amour différemment !

Moi qui suis ouragan d’amour, dès que le vent souffle je me déploie et j’aime. 

J’habite la plus belle des demeures, mon corps. Je suis en conversation permanente avec lui : « est ce juste pour toi ou bien connais tu de la contrariété. » 

Je suis expériences d’amour, avec l’autre mais surtout avec moi. 

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 Sandrine : «  Égoïne, c’est un jour important pour toi, je t’offre la chance de t’exprimer aujourd’hui, pour qu’enfin, tu puisses recevoir de la compassion et de l’amour, de l’humain qui t’accueille en son corps. Tu es prête à oser te dévoiler… »

 Égoïne : « Oui, je suis prête et émue. 

Je suis celle qui hier soir, s’est avancée sur la pointe des pieds. Même si j’ai fait mon maximum pour éviter d’être repérée …

Je suis celle qui déclenche une déferlante hormonale, une cascade d’émotions ingérables. 

Je suis celle qui prend le pouvoir, à la façon d’un dictateur quand je me sens menacée, je crois que tout est bataille. 

Je suis celle qui croie que le danger vient de l’extérieur, évidemment cela serait tellement plus facile. »

Sandrine : « Egoïne, tu es si courageuse, oser te dévoiler ainsi à nos lecteurs, tu es admirable. Remercie aussi l’humain qui t’accueille, il est dans l’acceptation de ton existence, quel beau geste d’amour ! »

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Egoïne, est sur le chemin de l’acceptation, de la guérison. Elle sait que s’exprimer grâce aux mots, permet d’éviter de laisser s’imprimer nos maux dans notre corps. 

Égoïne : Je suis celle qui cherchait la reconnaissance de ses pairs. 

Je suis celle qui portait sur son front, un écriteau : « piétines moi, je te pardonnerai, je cherche à être aimée, profite de moi ». 

Je suis celle qui s’oubliait dans son travail, qui consommait à outrance pour me faire oublier l’abîme. 

Mon Cœur Partenaire, toi tu acceptes que je puisse être cette femme-là. 

Je suis l’eau de la bénédiction pour toi mon Cœur Partenaire, car tu me vois. Je suis l’air de la purification de ta lignée, de tes ascendants et de tes descendants…

Sandrine : « Egoïne, je te sens vivante, puissante, digne !! Je te vois assumer tes émotions, accepter tes zones d’ombres et te rapprocher de ton Cœur Partenaire. Ta colère s’évapore, tes larmes s’assèchent, les cicatrices des blessures d’abandon et de rejet s’effacent. L’alchimie est en cours. »

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Sandrine : « Egoïne, notre dernière entrevue date de quelques semaines. Lors de la dernière consultation, tu étais euphorique, le grand amour était apparu devant toi, est-ce de vos retrouvailles dont nous allons parler aujourd’hui ? »

Égoïne : « Oui exactement. Je me sens aimée. Je me sens aimée au-delà de la présence, je me sais chanceuse et en même temps, je me sens bousculée. 

Jusqu’à hier, j’étais celle qui a explorait le vide affectif. J’étais arrivée dans un ventre, qui avait connu la dépression, le deuil, le manque d’attention, la trahison, le rejet…

J’étais cette enfant qui estimait que ses besoins affectifs n’avaient pas été comblés au regard de ses besoins. 

Aujourd’hui, je suis celle qui relève le défi que mon Cœur Partenaire s’est lancé : celui d’aimer et d’être aimé librement. 

Je suis cet aimant, épris de désir pour l’autre, énergétiquement je l’attire et réciproquement. Je suis celle qui ressent nos énergies se mêler. Quand je suis présente à moi, je trouve cela délicieux… »

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Egoïne, depuis peu, a décidé de lâcher son passé. Elle a adoré vous parler d’elle. Elle a senti s’activer en elle, le pouvoir libérateur de la parole. L’espace bienveillant que nous avons créée ensemble autour d’elle au cabinet ou en visio, est tout à fait propice pour lever les voiles sur son vécu.

Sandrine : « Egoïne, aujourd’hui tu as la volonté de dépasser ta principale blessure amoureuse. Juste pour nos lecteurs, je précise que tu es restée accrochée à cette relation amoureuse , que tu ne parvenais pas à faire le deuil, est-ce bien cela ?

 

Egoïne : « oui, exactement.

Dès les premières heures après notre rencontre, il était dans une joie débordante, il m’avait dit alors qu’il m’attendait depuis si longtemps. Je buvais ses paroles.

J’ai pensé que j’étais la femme de sa vie.

Je me suis sentie comme étant l’élue de son cœur. Il me présentait à ses amis.

J’étais celle qui allait le sauver. Enfin avec moi, il allait connaitre le bonheur amoureux.

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Égoïne est appelée à être souveraine. Elle pensait être trop petite, avoir encore le temps de prendre son temps, mais c’est ici et maintenant qu’elle doit devenir l’autorité suprême.

Sandrine : « Je te sens en questionnement, comme si tu te demandais si tu es capable de gouverner ton royaume à partir d’aujourd’hui, qu’en penses-tu ? »

 

Egoïne : « C’est exactement cela Sandrine. Mon destin me rattrape, je suis princesse au pays des cœurs. Dès ce printemps, je deviens Reine en mon royaume.

 

J’étais enfant solitaire, différente. Mon vœu le plus cher était de devenir comme tout le monde, alors je m’adaptais pour tenter de ressembler aux autres humains.

J’étais force de vie, coupée dans mon élan, par l’autorité maternelle. Ce signe du zodiaque, cette bête à cornes hyper contrôlante car vulnérable me rabaissait régulièrement et égotiquement. 

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 Sandrine : «  Égoïne, c’est un jour important pour toi, je t’offre la chance de t’exprimer aujourd’hui, pour qu’enfin, tu puisses recevoir de la compassion et de l’amour, de l’humain qui t’accueille en son corps. Tu es prête à oser te dévoiler… »

 Égoïne : « Oui, je suis prête et émue. 

Je suis celle qui hier soir, s’est avancée sur la pointe des pieds. Même si j’ai fait mon maximum pour éviter d’être repérée …

Je suis celle qui déclenche une déferlante hormonale, une cascade d’émotions ingérables. 

Je suis celle qui prend le pouvoir, à la façon d’un dictateur quand je me sens menacée, je crois que tout est bataille. 

Je suis celle qui croie que le danger vient de l’extérieur, évidemment cela serait tellement plus facile. »

Sandrine : « Egoïne, tu es si courageuse, oser te dévoiler ainsi à nos lecteurs, tu es admirable. Remercie aussi l’humain qui t’accueille, il est dans l’acceptation de ton existence, quel beau geste d’amour ! »

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Il est 11h11, Egoïne arrive pour son rendez-vous. Elle est en avance, c’est rare. 
Sandrine : « Je te vois en pleine lumière, comme c’est chouette. Quelque chose a changé, tu me sembles différente ? »

Egoïne : « Je sens aussi que des changements s’opèrent en moi…
J’étais plus une suiveuse qu’une meneuse.
J’étais celle qui buvait facilement la tasse, mon embarcation était fragile et submersible.
Je nageais en haute mer exclusivement avec une bouée, j’avais trop peu confiance en moi.
Je voyageais plutôt à côté de mes escarpins ces dernières années d’exploration.
J’avais croisé Barbe Rousse, j’avais perdu le nord. Le bruit de sa jambe de bois hantait mes nuits.
Je me sentais comme un pirate qui avait pris mon corps en otage. Ce corps froid et dur comme un morceau de bois. 

Aujourd’hui, sous la protection d’Odin, je suis navigatrice aux longs cours.
Je suis bien dans mes baskets, libre, seule maitre à bord. 
Je suis celle qui a la foi, même quand la tempête se lève, mon phare brille au loin.
Je suis boussole rassurante. Je suis fusée éclairante, celle qui permet de retrouver son cap intérieur. 
 

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